AUTEUR : Amélie NOTHOMB

EDITIONS : ALBIN MICHEL

Le résumé :

Parce qu’elle a deviné que l’ensevelissement de Pompéi a été provoqué volontairement afin que les archéologues puissent redécouvrir les beautés de cette magnifique ville romaine, une romancière est « transférée » au XXVIème siècle !

Elle se retrouve face à un homme du nom de Celsius (oui, comme les degrés !) qui lui explique pourquoi il l’a enlevée et ne peut la ramener à son époque.

S’ensuit une longue, très longue conversation à huis clos entre ces 2 personnages qui ne s’apprécient pas du tout, mais qui sont obligés de se supporter.

Elle (A N = Amélie Nothomb ?) tente de comprendre le siècle où elle est arrivée et surtout elle cherche un moyen pour retourner d’où elle vient… Son arme favorite : agacer le plus possible Celsius. Et il faut dire qu’elle y arrive parfaitement !

Lui, Celsius, qui avait pris un air insensible au départ, finit par essayer de justifier son acte et les crimes commis par ses contemporains. Cet affrontement, cette joute verbale durera tout le long de ces 212 pages.

Bizarre ? Vous avez dit bizarre ?

Dès le début du livre, nous avons droit à un dialogue, sans vraiment savoir entre qui et qui… Aucun personnage ne nous est vraiment présenté, aucun lieu, aucune description, et nous comprenons petit à petit ce qu’il se passe. 

Mais dans ce roman, le plus étonnant, c’est qu’il n’y a aucune action : juste 2 personnages qui discutent, s’interrogent, s’offusquent, se font face. Et cela, durant tout le livre !

C’est étonnant, cela m’a fait penser au « Huis clos » de Sartre que j’avais lu durant mes études. Mais au moins, là, il s’agissait d’une pièce de théâtre et elle comprenait 3 personnages, de l’action !

Pourtant, nous sommes tout de même poussés à lire ce bouquin jusqu’au bout car on aimerait bien savoir si cette romancière va réussir à retrouver son siècle et sa vie d’avant ! (eh non, je ne vais pas vous le dire, sinon vous ne le lirez vraiment pas  !!)

Quelque peu décevant…

L’idée de base est somme toute séduisante, mais après quelques pages, on se lasse… car il ne se passe rien, et que ces  dialogues continus deviennent fatiguants.

De plus, si vous ne faites pas partie de l’Académie Française, armez-vous d’un bon dictionnaire car vous allez apprendre de nouveaux mots ! (ok, s’instruire n’a jamais fait de mal à personne…mais bon !)

Il y a quelques essais de discussions philosophiques sur l’organisation de la société, l’égalité, le bien et le mal… Ces sujets sérieux sont cependant mélangés avec de la pure imagination, comme par exemple la traite des baleines car elles sont plus productives que les vaches pour fournir du lait !  Du coup, on ne sait plus si on se trouve dans un livre qui se veut plutôt sérieux et réservé à des « intellectuels », ou dans un bouquin loufoque et ironique….

C’est peut-être là tout le mérite de cette romancière finalement ! Il faudrait le confirmer en lisant un autre de ces romans…

Mais en tout cas je ne peux pas dire que je classerai ce « Péplum »  dans un de mes livres préférés, même si, par curiosité pour ce style très spécial, il est intéressant de le lire (surtout qu’il est très vite avalé).

Ah,  au fait, savez-vous ce qu’est un « péplum » ?

Dans la Grèce antique, il s’agissait d’une tunique féminine de laine, faite d’un rectangle de tissu enveloppant le corps et dont la partie supérieure était repliée sur le buste.

Voilà déjà un mot d’expliqué, je vous laisse le soin de découvrir les autres…