Bonjour tout le monde, je suis Marie-Laure d’Un monde de conteuses et je vous retrouve aujourd’hui pour ma première chronique livresque de 2021! Aujourd’hui je vous présente l’excellent roman Ashanti, le maître des Bois sacrés écrit par Marie-Christine en autoédition !

Ecouter la chronique de ce livre:

Une incroyable découverte

Si vous aimez les romans historiques, les épopées familiales, les histoires de royaumes et si vous êtes curieux d’en découvrir plus sur l’Afrique, alors lisez le reste de cette chronique !

Résumé du roman:

Roman d’aventure, roman initiatique, Ashanti vous transporte au cœur de l’histoire, des croyances et des traditions d’une Afrique noire mystérieuse et éternelle, à mi-chemin entre les Égyptiens et les Incas.

Le Maître des Bois sacrés désigne le Léopard, symbole totémique du Pouvoir suprême détenu par l’Ashanti-héné : souverain de la Confédération ashanti et véritable Dieu sur Terre.

L’action se situe fin XVIIème, début XVIIIème siècle, au Royaume de Koumassi, en Côte-de-l’Or (actuel Ghana), à une époque où les Hollandais occupaient les comptoirs commerciaux installés le long du Golfe de Guinée et la traite des esclaves battait son plein.

Ashanti raconte l’ascension au pouvoir d’un jeune prince de sang royal, Osséi Toutou (1677-1717), et sa revanche obstinée sur un destin de vassal au service du Tout-Puissant et sanguinaire roi de Dinkira.

Contraint à l’exil durant treize longues années, après son aventure amoureuse avec la nièce du roi de Dinkira, il fut rétabli sur le trône. Dès lors, un seul dessein l’animerait : libérer l’Ashanti de sa tutelle et faire de Koumassi le royaume phare de la région, en mettant sur pied une vaste organisation politique et militaire; et en contrôlant le commerce de l’or, des armes et des esclaves.

La vie d’Osséi Toutou est le fil conducteur qui introduit le lecteur dans le labyrinthe d’une société à la fois ouverte et hermétique, raffinée et cruelle; avec des traditions complexes dont elle garde jalousement le secret et des rituels fascinants.


Le récit de la vie d’un prince et de l’affranchissement de son peuple

Le fil conducteur de cette histoire est Osséi Toutou. L’histoire commence lorsqu’il est encore enfant et évoluera tout au long de sa vie. Car la vie d’Osséi mérite d’être connue de tous. C’est un homme extrêmement charismatique, qui représente l’affranchissement du peuple Ashanti face au royaume de Dinkira.

Notre héros va, dès son plus jeune âge, être envoyé en otage dans ce fameux royaume du Dinkira. Là-bas il réalisera très tôt la puissance de ce royaume et son aversion pour le peuple Ashanti. Osséi va faire de nombreuses rencontres tout au long de son séjour forcé, et ces rencontres auront un impact sur son avenir et celui de son peuple.

Puisqu’Osséi Toutou est un prince de sang royal, on va donc évoluer dans la sphère de la royauté. Les stratégies politiques, les coalisions et les conflits rythment ce récit.

Notons qu’à cette époque les européens, notamment les portugais et hollandais, occupaient les comptoirs commerciaux et il y a tout un passage du roman axé sur le point de vue de ces communautés. Il est très intéressant de découvrir la culture Ashanti du point de vue des hollandais, pour qui tout est singulier. Ce que j’ai aimé c’est qu’il n’y a pas de jugement autour des us et coutumes des Ashantis mais un véritablement questionnement et même une certaine remise en question.

Un très juste roman historique et son lot de violences

Et si vous aimez, comme moi, découvrir les coutumes d’ailleurs, alors vous serez servis dans ce roman . Marie-Christine Boni a à cœur de nous faire découvrir les traditions, rites et usages de ces peuples et le moins qu’on puisse dire c’est qu’on se trouve véritablement immergé dans ce récit, notamment aux côtés d’Osséi Toutou.

Il est important de préciser que pour être au plus juste de l’histoire , Marie-Christine Boni n’hésite pas à nous dépeindre des scènes très violentes. Que ce soit la description de rituels des Ashantis, ou des scènes de guerres, l’autrice nous dévoile tous les détails.

Il convient donc de ne pas placer ce livre dans les mains des plus jeunes ou des plus sensibles. Moi j’apprécie cette prise de position car je pense qu’il n’est pas possible de comprendre un peuple si on ferme les yeux sur les évènements qui s’y déroulent. Je pense notamment aux rituels funéraires très sanglants, qui font parti des coutumes des Ashantis.

Une histoire merveilleusement bien écrite

Mais si ce livre a été pour moi un coup de cœur, ce n’est pas forcément pour le charisme d’Osséi, pas non plus pour les aventures trépidantes qu’on suit dans ce livre, c’est surtout pour l’excellente narration de Marie-Christine Boni.  C’est incroyable comme j’ai pu être émerveillée par la plume de l’autrice. Grâce à elle le récrit est si fluide et si compréhensible malgré la profusion de noms.

De plus, elle a une telle manière de tourner ses phrases que ça en devient poétique. Ainsi grâce à son talent on fait défiler les pages sans s’en lasser.

En conclusion

Vous l’aurez compris je trouve ce roman génial. Il est abordable, il n’y a pas besoin de connaitre l’Histoire africaine pour se lancer dans la lecture de ce livre, il faut simplement être curieux et avoir envie de découvrir de nouvelles cultures. Pour les personnes qui aiment les romans historiques et les récits parfaitement bien écrits, alors je vous recommande chaudement cette lecture !


Pour découvrir la chronique en vidéo: