Titre :  De Force
Autrice : Karine Giebel
Edition : Belfont
Prix : 8.10€
Sortie : 2016

Quatrième de couverture

Elle ne m’aimait pas. Pourtant, je suis là aujourd’hui. Debout face au cercueil premier prix sur lequel j’ai posé une couronne de fleurs commandée sur internet. Car moi, j’ai voulu l’aimer. De toutes mes forces. De force. Mais on n;aime pas ainsi. Que m’a-t-elle donné? Un prénom, un toit et deux repas par jour. Je ne garderai rien, c’est décidé. A part le livret de famille qui me rappelle que j’ai vu le jour un 15 mai. De mère indigne. Et de père inconnu. Lorsque j’arrive devant la porte de mon ancienne chambre, ma main hésite à tourner la poignée. Je respire longuement avant d’entrer. En allumant la lumière, je reste bouche bée. Pièce vide, larmes, je m’approche. Sur le tabouret, une enveloppe. Sur l’enveloppe, mon prénom écrit en lettres capitales. Deux feuilles. Ecrites il y a trois mois. Son testament, ses dernières volontés. Je voulais savoir. Maintenant, je sais. Et ma douleur n’a plus aucune limite. La haine. Voilà l’héritage qu’elle me laisse.

Mon Avis

  • C’est un livre remarquable qui nous emporte dès le début, un style fluide et doux. On se laisse vite aller et l’histoire nous absorbe totalement. C’est mon premier livre de Giebel et j’avoue être très agréablement surprise, je ne m’attendais pas à aimer autant.

  • Que dire des personnages? Ils ont tous quelque chose de spécial même si on peut dire que le Professeur Reynier est une caricature. Tous les hommes qui réussissent ne sont pas comme lui et heureusement. Maud , une fille mal dans sa peau qui se sent coupable de vivre car elle pense être responsable de la mort de sa mère. Parfois touchante parfois exaspérante on ne sait sur quel pied danser avec elle. Armand Reynier, son père, un homme qui a réussit et qui veut tout contrôler, trompe sa femme, surprotecteur avec Maud on a même souvent l’impression qu’il en est amoureux. Charlotte Reynier, au premier abord on pourrait croire que c’est une femme superficielle mais c’est surement la plus humaine de tous. Et enfin Luc, archétype du héros, sauve une demoiselle en détresse, toutes les qualités qu’il faut. Sauf qu’un mal être le ronge lui aussi. On se prend tout de suite d’affection pour lui. Des personnages hauts en couleur donc. Peu nombreux, ce que j’apprécie grandement, mais vraiment très intéressants.
  • Venons-en à l’intrigue même. Une histoire peu originale qui débute par une agression, un criminel, un sauveur, une victime. (Normal jusque la me direz-vous?) Mais on s’aperçoit vite que l’histoire est bien plus complexe qu’aux premiers abords. La victime n’est pas celle que l’on croyait et tout s’enchaîne très rapidement, l’auteure nous tient en haleine du début à la fin même si vers la moitié du livre j’ai quelques soupçons, Mais au fur et à mesure on en vient à soupçonner tout le monde. Ils ont tous des motivations qui pourraient jouer contre eux. La seule chose que je remarque et qui me surprend un peu c’est la police, qui ne semble pas vraiment chercher l’agresseur de Maud. Je dois bien évidemment vous parler de la fin sans la spoiler bien entendu. C’est difficile pour un auteur de faire une fin réussie surtout dans ce genre de roman, parfois tout est trop beau et ça énerve un peu ce genre de fin mais la je dois bien avouer que j’ai adoré, une fin parfaite selon moi s’il en existe. Justice a été rendu et j’ai vraiment aimé cette manière de tourner les choses.
  • Un point que j’aimerai aborder c’est le personnage de Marianne qui est un personnage important sans être un personnage. Je trouve qu’elle apporte une touche de douceur et de fraicheur à ce livre. Un vrai soutien pour Luc, une amie, une confidente, une amante. Je trouvais important de l’aborder car elle a tout de même son importance.

En Conclusion

De Force est un Thriller vraiment bien fait, avec toute la fraîcheur, la noirceur et le talent que Giebel peut apporter à ce genre. Je vous le conseille fortement. Un bon moment passé avec pas mal d’émotions.Je me laisserai surement tenter par un autre livre de Giebel très rapidement en espérant qu’il soit tout aussi délicieux.

Karine Giebel a dit :

<< C’est ça être vivant. C’est ça exister. Exister, c’est manquer à quelqu’un. Exister, c’est être la douleur d’un autre. >>