Titre :  Le Journal"Infirme" de Clara Muller 
Auteur : Karim Madani
Edition : Sarbacane
Prix : 15.50 €
Sortie : 2012

Alors aujourd’hui on se retrouve pour une nouvelle lecture que j’ai aimé et détesté à la fois. Difficile de savoir quelle partie est la plus dominante.

Quatrième de couverture

Nom : Muller
Prénom : Clara
Age : 16 ans
Adresse : Paris, Ville Haute
Epoque : Le futur (2015)
Mail : bordeline125@gmail.com
Lycée : Guillaume Apollinaire


Situation Générale : Bizarre, étrange, fêlée 
Situation particulière : Fille Frappée d’Opprobre (FFO )
Bande-son : Alice in Chains, Marilyn Manson 
Films cultes : Requiem for a dream, Orange Mécanique                                                                          


QUAND VOUS AUREZ CE JOURNAL EN MAIN, JE SERAI DEJA MORTE. 

Mon Avis

  • Un livre vraiment particulier qu’on peut adorer ou bien détester comme je l’ai dit précédemment. Je n’ai pas encore fait mon choix et je ne sais pas si je le ferai un jour. Un style vraiment simple et agréable, l’auteur sait capter notre attention. Ce qui m’a attiré c’est d’abord sa couverture, la fille qui est dessus on voit bien qu’elle va nous raconter quelque chose et ça n’a pas loupé. Un livre noir, très noir et c’est plaisant à lire et répugnant à la fois. Âmes sensibles s’abstenir car vous ne vous en remettrez pas.
  • Clara , jeune fille isolée, déteste tous les gens qui l’entourent surtout les jeunes de son lycée catégorisés « Populaires » mais elle rencontre la nouvelle du lycée, Karin, qui l’aide à se révéler à elle-même. Elle se retrouve en elle et se sent étrangère à son monde. Elle se sent à sa place dans la ville basse. Clara a une vision très noire du monde. Elle est à vomir, elle nous énerve mais paradoxalement on s’attache à elle. Karin est similaire à Clara mais elle se différencie sur plusieurs points. Elle relativise beaucoup sur les choses que les gens font contre elle, elle a vu pire elle le dit. Elle a eu une vie difficile, entourée de drogue, d’alcool, d’armes. Elle s’intègre mieux que Clara et réussi même à se rapprocher des populaires ce qui l’éloigne de Clara. L’une comme l’autre sont intéressantes à suivre tout au long du livre, on voit le changement opérer sur elles et la délivrance par rapport a leur « moi » profond. Leur relation est particulière voire parfois brutale, elles se comprennent, s’aiment, se haïssent. Ce qui fait de leur duo un truc assez originale et surprenant.
  • Une histoire qui commence de manière tout à fait banal : Une jeune fille qui ne s’intègre pas devient amie avec la nouvelle du lycée (Du déjà vu). Clara nous fait vivre cette histoire de manière à ce qu’on la déteste, qu’on la vomisse, qu’on la rejette. Ce qui fait toute l’importance de cette oeuvre selon moi c’est la plume de Madani, il a une manière de présenter les choses tout à fait brutale. Et c’est ce que l’on aime. Ce qui est marquant dans ce livre c’est cette noirceur qui se dégage du début à la fin , cette haine que l’on ressent dans chaque phrase, dans chaque mot. C’est perturbant, révoltant et en même temps on ne peut que la comprendre. Une fin totalement parfaite (Toujours selon moi), je n’aurai pu imaginer mieux. Parfois dur, parfois cruelle, cette oeuvre nous fait passer par toutes les émotions possibles. 

En conclusion

Une oeuvre que je conseille malgré tout, préparez-vous aux émotions fortes et si vous en avez le courage allez jusqu’au bout car la fin vaut le coup. Une façon de voir les choses qui vous remet complètement à votre place, on est d’accord, pas d’accord et puis on ne sait plus. Ça vous retourne les tripes et vous fait vous interroger sur beaucoup de choses. Belle noirceur, cruelle noirceur. Un bon moment passé en compagnie de ce livre.

Madani a dit :

<< Les mecs, c’est comme les places de stationnement, les meilleurs sont pris, et ceux qui restent sont pour les handicapés ou trop petits…>>